mardi 3 juin 2014

Étape 23 -- 3 Juin -- Palas del Rei - Pedrouzo

L'étape d'aujourd'hui est la réplique de celle d'hier: dans une campagne très verte, mais aussi bien vallonnée, on alterne les chemins creux en pierres, en terre, pavés quelquefois, et quelques portions sur routes qui n'ont rien de sympathiques, car la circulation semble augmenter.

Encore un peu de dénivelé, pour passer des "Alto" vers les 600m, mais le profil est globalement descendant ( enfin ...), et ce soir, je suis à 350 m d'altitude,avec maintenant l'impression d'être en été.

Beaucoup de monde sur le camino aujourd'hui.
Ma sonnette est bien utile. J'ai mis au point ma technique: je m'étais aperçu qu'un seul "dring" suffisait rarement à provoquer une réaction des marcheurs, alors maintenant je fais "dring, dring", et cela est beaucoup plus efficace.
Dans la plupart des cas, je vois le marcheur qui s'écarte sur le bord du chemin, où qui se fige pour me laisser passer. Si je sonne derrière un groupe, les marcheurs s'écartent pour laisser un passage au centre. Quelquefois, l'un d'entre eux annonce "bici", ce qui est le cas idéal.

Avec les marcheurs solitaires et qui semblent taciturnes, ... prudence. Aucune réaction ne montre qu'ils ont compris le signal, et ils maintiennent leur allure et leur trajectoire. Dans la mesure où la place est suffisante, il faut passer, tout en surveillant l'obstacle. Pas sûr qu'ils soient des admirateurs des cyclistes ....

Ce matin, j'ai failli me faire assommer par une majorette. Quelques marcheurs croient aller plus vite en faisant l'hélicoptère avec leurs bâtons, c'est possible ...
J'arrive derrière un grand gaillard, utilisant comme rotor un mono-bâton de 2 m (en fait, le vrai bâton du pèlerin). Dring, dring, je le vois qui serre à gauche, et arrête son hélice. Au moment où je passe, il remet les gaz, et le bâton vient retomber sur mes sacoches !!!!
Il est tout aussi surpris que moi, et bien gêné, il s'excuse aussitôt.
À ce moment, je vois qu'il est branché avec sa tour de contrôle, en fait son I-Pad ! De l'arrière, pas facile à deviner !

J'ai pu rouler avec des collègues. La québécoise Jocelyne à du déclarer forfait ce matin, car sa toux d'hier ressemble maintenant à une bronchite.
D'abord, sur 10 km, 2 espagnols, partis de Irun, avec une allure qui me va bien. Pas de chance, ils s'arrêtent à Arzua pour déjeuner.
Ensuite, Goeff, un australien déjà rencontré hier à Portomarin, et qui parle un français impeccable. Lui est en VTC, et il évite les portions trop VTT, ce qui fait qu'on se croise assez souvent, et qu'on discuté, ce qui n'arrange pas la moyenne ...

Ce soir, je dors à Pedrouzo, après une étape courte de 52 km, bien suffisante pour profiter du moment. 
Ce matin, je retrouvais quelquefois, dans la tête ou dans les jambes -je ne sais pas dire - les sensations des derniers km sur des brevets de 200 ou 300 km, quand on oublie toutes les difficultés du jour, et que seul le plaisir d'avoir réussi prend le dessus, et efface les douleurs.
Demain, prudence et concentration sur les 20 km restant, je ne serai pas seul sur le camino.

Grenier / séchoir


Province de La Corogne

Suivre les coquilles ...



Un village ...


Un pont ancien en campagne

Arrivée à Fugeros




Centre-ville à Arzua

Tranquillos dans la campagne

Un peu plus encombré, faut jouer de la sonnette

Même s'il faut y aller à pied, j'y arriverais !!

Dans les plantations d'eucalyptus