En VTT vers Compostelle ...: 05/28/14

Étape 17 -- 28 mai -- Villalcazar - Reliegos

Une étape monotone, sans intérêt touristique, sous un temps gris qui lâche quelques gouttes de temps en temps, avec en permanence un vent de face.
Le camino d'aujourd'hui est d'abord, sur 20 km, un chemin de terre et cailloux au milieu des champs, puis se transforme en un large sentier parallèle à une route bitumée.
Le seul point d'intérêt est Shahagun, en milieu de parcours.
Des marcheurs m'ont dit que c'était une partie difficile du parcours. Ce que j'ai parcouru en une journée, il leur faudra 3 jours pour le réaliser !!

Côté mécanique, j'ai noté que ma direction avait pris du jeu.
De plus, en décrochant ce soir mes sacoches, j'ai vu que j'avais perdu la vis d'une dent de requin (crochet qui empêche la sacoche de s'écarter du porte-bagages). Donc ce soir, exercice de mécanique vélo et bricolage !
Tout cela est dû aux vibrations depuis 3 jours.

Pour aujourd'hui, 80 km au compteur.

Détail: ne pas se fier aux dates des articles, qui sont ajoutées automatiquement. À partir de maintenant, je l'ajoute dans le titre.

Le camino est en bonne place sur les panneaux

Chut !!

Vieux pont à la Virgen del Puente

Shahagun: Ruines du couvent San Benite

El Burgos Ranero: la grand'rue

Étape 15 -- 26 mai -- Villafranca Montes de Oca - Tardejas

Il fait 8 degrés ce matin, bien que je ne parte qu'à 9 heures.

Le parcours va me réchauffer avec le passage au col de Pedraja, à 1150 m d'altitude, soit 400 m de dénivelé, qui démarre de suite dans le village. Dans la montée, l'air expiré forme une brume blanche. La locomotive doit chauffer ...

Ensuite, passage par des chemins en terre séchée, histoire de réveiller les douleurs aux poignets, suivi d'un arrêt à San Juan de Ortega, pour se réchauffer avec un deuxième p'tit déjeuner.

Pour la suite, ma carte conseillait de quitter le camino sur quelques kilomètres, mais, écoutant les conseils d'un marcheur, je reste sur le parcours officiel. Quelques km plus loin, je suis au pied d'une colline rocailleuse qu'il va falloir passer à pied, car on marche sur le rocher pendant 1 km. Mais l'effort est payant, et offre un très beau point de vue à la croix de Mazamare.

La descente sur Burgos est sympa et roulante.

Ce n'est pas le cas de l'entrée dans la ville, longue et sans aucun fléchage du camino, que je fais au milieu de la circulation.

Le quartier ancien autour de la cathédrale est étonnamment calme comparé au reste du centre ville. Je craque pour une pause-repas.

La fin de l'étape consistera à sortir de Burgos, sur des pistes cyclables avec fléchage, et atteindre Tardejas, où je trouve un gîte pour ce soir.

Une petite étape de 55 km, pour récupérer.

Une piste en Guyane ?

Rio Grande ... John Wayne arrive ....

P'tit dej 2

Le passage conseillé

Après l'effort 1

Après l'effort 2

Burgos en vue

La porte Santa-Maria

La monture dort, le cavalier se restaure ...

C'est juste l'entrée

Étape 16 -- 27 mai -- Tardejas - Villalcazar

Ce matin, je pars sur un vélo tout propre, car hier j'ai pu lui donner un coup de jet.
Il fait soleil, mais frais, et je garde les manches longues jusqu'à 13 h.

Je suis maintenant sur la Meseta, un plateau à 800 m d'altitude, entaillé par les rivières.
Le camino est globalement roulant, bien stabilisé, mais irrégulier, ce qui fait vibrer le guidon. J'ai essayé de modifier les réglages de la fourche, mais rien n'y fait, les douleurs aux poignets réapparaissent.
Il faudra faire avec...

Les grimpettes sèches ont disparues, et sont remplacées par de longues rampes.
Sur les 9 km pour atteindre Hontanas, j'ai rattrapé 67 marcheurs !

On découvre Hontanas au détour d'un virage, enfoui dans une vallée.
Le centre y est très animé par les pèlerins qui font une pause.
Puis on tombe sur le couvent San Anton, dont les ruines sont gigantesques. On peut en déduire le flux de pèlerins qui passait ici au Moyen-âge.
Puis Castrojeriz, dominé par une colline et un château, avec une Calle Major (rue principale) interminable.
Voulant y acheter mon repas, on m'a indiqué un supermercado, que je n'ai pas trouvé au premier passage. Au second essai, je l'ai trouvé: un hyper local, 4 m de façade, une simple porte, et un panneau "Supermercado" ! Tout est relatif ...

Depuis l'Alto del Perdon, l'horizon est très encombré: sur toutes les collines, des parcs importants d'éoliennes sont installés. Dom Quichotte aurait du travail s'il repassait par là !

En fin d'étape, je me suis fait plaisir. Depuis ce matin, je croisais régulièrement 2 cyclistes faisant également le camino, mais qui n'empruntaient que le bitume. En sortant de Fromista, je les aperçois à 300 m devant moi, eux sur le goudron, et moi sur le camino en sable et gravier qui longe la route. Et c'est avec un grand plaisir que je les dépasse un peu plus loin ... M'enfin !!

Ce soir, je dors, non pas à l'Alcazar, mais à Villalcazar, après une étape de 75 km qui me rassure sur l'état des jambes.