dimanche 1 juin 2014

Étape 21 -- 1er Juin -- Vega de Villarce - Sarria


Au réveil, petite forme, le dénivelé de la veille à laissé des traces. Mon collègue de chambre, un américain de 35 ans, ne semble pas mieux que moi. Avec d'autres de ses collègues, il opté pour un portage de sac par taxi. Eh oui, tout est prévu sur la camino ...
Je pars finalement à 9h15, le dernier de l'auberge.

3 km de faux-plat, et la montée commence ... pour 15 km.
Comme hier, piétons et cyclistes ne cohabitent pas, piétons sur un sentier, cyclistes sur une ancienne nationale, où aucune voiture ne passe.
À petite allure, puis toute petite allure, les km défilent.
À Pedrafita de Cebreiro, je prends à gauche pour le final, avec à ma droite un paysage magnifique. À 11h15, j'atteint O Cebreiro.
C'est un village de pierres, aux maisons couvertes de chaume.

Je repars, mais le dénivelé n'est pas terminé: des descentes et des remontées vers les Alto del Roque et del Poio.
Ensuite, dans un village, mon guide indiquait de prendre à gauche, ce que je fais. Un chemin de pierres et terre, avec des vues superbes. Il se transforme vite en piste de grosses caillasses.
En doublant un groupe, j'entends "il ne devrait pas être là", en français. C'est ben vrai, ca !

À la première occasion, je reprends ma place sur le bitume, ce qui m'amène à Triacastela. Le tampon de l'église est bien vu sur la credenciale, et je dois attendre quelques minutes la sortie de la messe. C'est vrai que nous sommes dimanche !
Ensuite, j'enchaîne sur Samos et son monastère, puis Sarria, où je dors ce soir.

Les 22 derniers km ont fait mal aux jambes, la route n'arrête pas de monter et descendre. Un élément nouveau est apparu: je suis descendu vers 600m d'altitude, je roule sur des routes encaissées entre des forêts ... et il fait chaud !
Ce soir, la récupération à été longue ...
J'ai du faire 8 à 900 m de dénivelé sur 56 km, toujours suivi par mes valises , moi ...
De plus, aujourd'hui, aucun collègue de route.

Dans la montée vers O Cebreiro

Autoroute en surplomb
L
J'entre en Galice


La Calice


Premier col

O Cebreiro


Col no 2



C'est l'Alto de San Roque .. Pas vu de chien !
 

Et le 3ème



Dites 133 ...


Eglise de Triacastela

Monastère de Samos

Vélo sur lit de coquilles

Je viens de par là-bas


Étape 20 -- 31 mai -- Rabanal del Camino - Vega de Villarce


Pour cette belle étape, deux faits marquants: la montée finale de la Cruz del Herro, à 1500 m d'altitude, et la froidure de la matinée.
Dès la sortie de l'auberge, la pente est bien présente, d'abord sur la rue du village, pavée de galets, et ensuite sur un chemin de terre.
1 km plus loin, on croise une route gravillonnée, et les panneaux sont clairs: marcheurs sur le camino, très étroit, et cyclistes sur la route.
On se retrouve alors à 5 cyclistes, avec un couple d'espagnol et un couple de lorrains. On reste échelonnés sur une centaine de mètres jusqu'au sommet. Sur la fin de l'ascension, 2 bolides nous rattrapent ... en utilisant des vélos à assistance électrique ! Tricheurs !!

Le passage à la Cruz del Herro ( Croix de Fer) est un des grands moments du chemin. Le pied de la croix est un amoncellement de pierres portant des messages de pèlerins. D'autres glissent des papiers dans les interstices des pierres.

Pour la descente, on enfile les blousons de pluie, car il ne doit pas y avoir plus de 5 ou 6 degrés. Et c'est parti pour 15 km de descente jusqu'à Ponferrada, avec des pentes sévères ou on prend vite de la vitesse. Je ne pensais pas solliciter autant les freins, car il faut freiner presque en permanence, à cause du poids de l'équipage. Malgré plusieurs arrêts, les doigts sont tout engourdis.
Par contre, le paysage est magnifique avec de la neige à l'horizon.
Je note aussi que les arbres n'ont pas encore sorti leurs feuilles !
En fait, presque une étape de montagne !

À Ponferrada, l'architecture n'a plus rien à voir avec les villes de la veille.

À Cacabelos, je cherche du ravitaillement. Pas de supermercado, seulement de petites boutiques autour d'une place. Quelqu'un me frappe sur l'épaule. C'est Maria, qui habite Lille, et qui a reconnu un français par le maillot du club! 
Son père à travaillé à Lille et  maintenant retraité, à repris ici la maison familiale. Elle me conduit dans les boutiques, et m'offre un pain au chorizo qu'elle tire d'un sachet.  Merci Maria, c'était bien bon !

À la sortie de Cacabelos, le camino serpente dans les vignes, et l'arrivée à Vega se fait en remontant une vallée qui paraît interminable sur 15 km.
L'addition du jour est de 75 km, et les jambes sont lourdes.



Échauffement matinal dans Rabanal

Devant ...

Derrière ...

On n'y est pas encore

La Cruz del Herro


Les messages

À Manjarin, un accueil templier



Un village dans la descente

Ponferrada: le château

Ponferrada

Après Cacabelos, retour des vignes


Heureusement, le camino reste au fond de la vallée

À Vega de Valgarce